Quel serait le statut d’un hébreu qui serait sorti d’Egypte après tout le monde et aurait rejoint le peuple juif après le don de la Torah ?

Chalom,

Dans le cas purement théorique que vous citez, le retardataire parmi les Bné Israël qui aurait rejoint le reste du peuple après le don de la Torah aurait dû nécessairement se convertir afin d'être soumis aux Mitsvot et avoir le même statut que ceux présents au mont Sinaï.

En effet, il est écrit dans la Guemara à propos des convertis au judaïsme :« De même que vos ancêtres sont rentrés dans l’alliance par la Brit Mila (circoncision), le Mikvé (bain rituel) et l’aspersion de sang (sacrifices animaliers), ainsi, eux aussi rentreront dans l’alliance par la Brit Mila, le Mikvé, et l’aspersion de sang » [Kritout 9a].

A la suite de ce passage, les Sages démontrent que les Bné Israël ont procédé à ces trois éléments avant de recevoir la Torah.

Par conséquent, celui qui n'est pas passé par ces étapes ne peut pas rejoindre le peuple juif. Dans le cas théorique que vous citez, il aurait donc fallu nécessairement procéder à une conversion.

Cependant, il me semble, d'après le Rambam, qu'il n'aurait pas eu un statut classique de Ben Noa'h, mais plutôt le statut spécifique aux descendants de Ya'acov avant le don de la Torah, puisque ces derniers avaient déjà certaines Mitsvot : la Brit Mila, les Téfilot journalières,le prélèvement du Ma'asser et l'interdiction de consommer le nerf sciatique, ainsi que d'autres Mitsvot révélées à Amram, le père de Moché Rabbénou, en Egypte [cf. Hilkhot Mélakhim 9, 1 et les commentaires ad. loc.].

A votre disposition pour plus de précisions.

Kol Touv.