Qu'advient-il des bonnes actions d'un converti avant sa conversion ?

Chalom,

Il est vrai qu'un converti est "semblable à un enfant qui vient de naître" (Yébamot 22a). Cependant, il y a certaines nuances à ce principe.

Par exemple, si un non-juif tue un juif ou commet un adultère avec la femme de ce dernier, puis se convertit, il demeure coupable de ces fautes commises avant sa conversion (Rambam, Hilkhot Mélakhim 10, 4).

Ou encore, si un non-juif vole un juif, puis se convertit, il existe un vaste débat à ce sujet. En pratique, la Halakha est qu'il est considéré comme coupable et a donc l'obligation de rendre l'objet volé (Michnat Haguèr Siman 77, pp.696-698).

Ainsi, nous voyons que les mauvaises actions commises envers des juifs ne s'effacent pas nécessairement avec la conversion. La Torah étant parfaitement juste, on peut en déduire qu'il en va de même en ce qui concerne les bonnes actions, comme celle que vous mentionnez.

A votre disposition pour davantage de précisions.

Cordial Chalom.

A propos du Rav

De formation universitaire (titulaire d’un doctorat en Droit), Rav Yona GHERTMAN s’est tourné vers des études de Kodech, à la Yechiva, puis au Collel de Nice (CEJ), où il étudie encore aujourd’hui. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le judaïsme, dans lesquels il puise parmi les sources traditionnelles, qu’il présente d’une manière structurée et pédagogique au public francophone. 

Aujourd’hui marié et père de quatre enfants, il partage son temps entre l’étude, l’enseignement de la Torah, et le rabbinat, où il s’occupe notamment des conversions au judaïsme. 

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